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Berlin, à l'est, le FC Union

Berlin, à l'est, le FC Union

Nous allons parler football. Ah bon ?
Ah oui.

Nous allons aussi parler solidarité, bénévolat, passion, famille. Incompatible ? Pas dans l'est de la ville où j'habite depuis huit mois aujourd'hui.

 

Voici un article rédigé par Stéphanie Pichon pour Le Petit Journal de Berlin.

Avec mes excuses à Stéphanie Pichon et au Petit Journal pour le retard de citation.

 





A l’Est du Hertha Berlin, le FC Union célèbre la saison prochaine sa montée en 2e division et le retour de son équipe dans son stade mythique de Köpenick. Gros plan sur le plus familial des clubs de foot berlinois.




Hier a eu lieu un événement à Köpenick. Les joueurs du Union ont rencontré le voisin de l’Ouest, le Hertha pour un match amical. Une belle manière d’ouvrir cette saison de la montée en 2e division et d’inaugurer un stade rénové pendant un an à la sueur des supporters. Et oui, ça se passe comme ça au Union. On a beau jouer dans le carré des pros, on reste un club familial, ouvrier, à l’ambiance inégalée. L’an dernier la Fédération demandait au club de rajeunir son stade plus vraiment aux normes. Mais le Union n’avait pas l’argent pour le faire. Qu’à cela ne tienne, les supporters rouge et blanc s’organisent. Pendant un an, bénévolement, ils se sont relayés à raison d’une quarantaine par semaine pour refaire le stade de fond en comble. Du jamais vu. 

 

 

Soutien sans faille des supporters

 

Le vieux club ouvrier de Berlin Est est un habitué de ce genre d’actions spontanées. A chaque difficulté ce sont les fans qui sont venus à la rescousse. Une année ils donnent leur sang - en Allemagne ça se monnaye- et reversent l’argent au club, une autre ils manifestent à plusieurs milliers devant la porte de Brandebourg, une autre ils mettent en place l’achat de pixels sur le site du club. “Je me souviens aussi de la fois où on s’est tous réunis devant un stade pour un match à l’extérieur, on était des milliers. En quatrième division, si on entre à la deuxième mi-temps, c’est gratuit. On est arrivé au coup d’envoi, on est resté dehors, on a mis le prix des billets dans une caisse pour le Union, et on est rentré gratuitement à la deuxième mi-temps. Ce type d’opération nous a valu une très bonne image auprès des médias et des sponsors”, se souvient Christian Arbeit, le porte parole du club.

 

 

A guichet fermé contre le Bayern

 

Après avoir connu les mêmes difficultés financières post chute du mur que les autres clubs de l’Est, après être descendu jusqu’en division régionale, le Union écrit donc une nouvelle page de son histoire. Aujourd’hui, la montée en 2e division fait entrer le club dans la cour des grands. Pour autant, supporters et dirigeants tiennent à leur état d’esprit familial. “C'est important qu'un club de l'Est soit parmi les grandes équipes de Berlin. Le Hertha c'est vraiment une autre mentalité, un autre style de club. Ils se sont très fortement commercialisés” commente le président du club, Dirk Zingler. “Nous, on veut gagner, mais aussi garder un certain esprit du football, une identité familiale au club”.

 

Un autre match se jouera aussi à guichets fermés cet été dans la vieille Alte Fösterei. Le grand Bayern de Munich viendra le 26 août tâter le ballon contre les joueurs du Union. Une rencontre amicale, que l’entraîneur Uwe Neuhaus rêve de transformer en vraie combat, imaginant déjà, dans trois ou quatre ans, emmener son équipe en Bundesligua.

 

 


 

Renseignements sur le site du Union http://www.fc-union-berlin.de