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Euro qui comme Ulysse...

Euro qui comme Ulysse...

Vous me voyez venir avouez hein ?

Bon je ne vais pas rentrer dans des considérations économiques mais je voulais, comme beaucoup, faire le constat suivant : ce soir l'Allemagne a l'occasion de sortir les grecs de l'Euro. Jeu de mots pitoyable je le concède mais il me brûlait les lèvres depuis la qualification inattendue de l'équipe hellénique le 16 juin dernier.

 

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Et puis d'abord, pourquoi ce ne serait pas l'inverse ?

Pourquoi les râleurs, ceux qui rouspètent, ceux qui passent en boucle sur les grand médias des "Combien un allemand a dépensé pour un grec au premier semestre 2011" (j'en passe et des meilleurs)... pourquoi ce ne serait pas les allemands qui quitteraient eux l'Euro ?

 

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Ici la ferveur footballistique atteint son combleavec cet Euro 2012. À l'été 2006 avait commencé la lente résurrection du drapeau allemand et tout simplement la joie de la fête. Ce mois de juin-là, les allemands redécouvraient la fierté d'être allemand en étant les organisateurs de la Coupe du Monde. Accueillir le monde pour une fête... on n'a pas fait mieux depuis pour panser ses blessures. Quelle plus belle façon ?

Ainsi, chaque soir de match de l'équipe nationale, l'avenue du 17 juin se remplit d'une foule toute berlinoise, c'est à dire composée d'allemands bien sûr, de beaucoup d'étrangers et de quelques berlinois quand même parce que bon.

 

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Je vous recommande la lecture de l'article suivant repris dans le Courrier International de ce jour :  Pourquoi l'Allemagne doit gagner.

Allemagne-Grèce, beaucoup plus qu'un match de foot. Une victoire de la Mannschaft signifierait la fin de la crise dans la zone euro, s'enthousiasme avec humour la correspondante à Berlin du journal populaire bulgare 24 Tchassa. Alors que pour la presse grecque, cette rencontre est l'occasion inespérée d'une revanche.

 

À lire aussi, toujours sur le Courrier International :  Vu d'Athènes : La victoire sinon rien !


Mais si vous n'en lisiez qu'un... voici la belle initiative du poète grec   Nanos Valaoritis.

Il a écrit ce printemps deux articles qu’on peut lire sur la Toile, en grec et en anglais. Fidèle au ton provocateur des avant-gardes, il appelle à un nouveau mouvement de contestation : « Occupy Germany ». Plus d'informationssur le site de Rue 89. Certains trouveront la démarche provocatrice, d'autres encore éhontée. Je comprends la colère et tente de l'écouter et je serai toujours du côté des poètes qui se défendent.

 

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Ce soir j'attends d'abord un joli match que j'envisage ouvert. J'espère que les grecs ne joueront pas trop repliés sur leur défense. Je rêve d'une victoire grecque (et pas à la Pyrrhus !). Les allemands devraient toutefois remporter la partie avec leur redoutable équipe que j'apprécie voir jouer. Et tant pis pour le pied de nez mais quand même, une victoire de la Grèce... Ce serait tout simplement très beau et très Euro !