« Le photojournalisme n’est pas mort » : c’est l’incantation favorite de Jean-François Leroy, directeur de Visa pour l’image, pour déjouer le mauvais sort. Il la martèle depuis la création du festival, en 1989. Il défend coûte que coûte cette profession face à une situation qu’il juge « pas brillante ».
Les agences photo disparaissent une à une. Dans les rédactions, les photographes ne sont plus remplacés, voire licenciés. Les journalistes sont obligés de devenir polyvalents : sur le terrain, en plus d’écrire leurs articles, ils doivent photographier et filmer.
Les photos d’actualité disparaissent et les magazines se refusent à financer des sujets « au long cours » : ils leur préfèrent des photos d’illustration passe-partout, trouvées dans des banques de données.