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Tacheles

Tacheles

Photographie: Andreas Rost
Photographie: Andreas Rost

Photographie: Andreas Rost

Le Tacheles était l'un des plus célèbres squats de Berlin, en Allemagne, occupé de 1990 à 2012 par des artistes. Autrefois partie du quartier juif de Scheunenviertel à proximité de la synagogue, il était initialement appelé Friedrichstadtpassagen. Après avoir été utilisé comme prison nazie, le bâtiment a été réapproprié par des artistes qui l'ont baptisé « Tacheles » (« franc-parler » en yiddish). Le bâtiment servit de lieu artistique sous la pression constante du gouvernement qui souhaitait le fermer. Il a été évacué le 4 septembre 2012.

La page Wikipedia du Tacheles

2008

C'est l'année où je suis arrivé à Berlin. Celle où j'ai commencé ce blog. Depuis c'est presque devenu un gros mot, blog. À prononcer avec l'intention d'imiter le son de la nausée, l'action de vomir.

C'est ce qu'il s'est passé ce matin avec une image qui fera se retourner le cœur de plus d'un amoureux de Berlin. Oh ce n'est pas une surprise, j'ai même retrouvé un e-mail de l'automne 2012 où j'écrivais à mon ami Yann: 

C'est la première fois que je passais devant le Tacheles depuis ce fameux jour de septembre. Tout est fermé. On voit même (déjà !) une caméra de surveillance installée à l'intérieur pour décourager certains.
J'ai pris ces quatre images à la va-vite avec mon téléphone portable. On y voit la grande fresque qui, peut-être elle, ne bougera pas aussi facilement. Et puis les grilles fermées.

Une page se tourne.

Voilà l'image en question :

Tacheles

Des appartements à 1,4 millions d'euros. C'est trop laid pour être vrai. On le savait pourtant, on le savait mais ça fait mal au cœur.

Je ne retrouve pas un article, pourtant récent, qui disait toutes les bonnes intentions du Berlin des années 2000. La clairvoyance des chemins à ne pas prendre, de Londres à New-York en passant par Paris. Et puis, et puis... ça.

Le reconnaissez-vous ?

Le reconnaissez-vous ?

Quel choc ma première fois là-bas. Nous étions encore en Irlande je crois quand Claudia m'y avait amené. Entre odeurs de pisse et de bières au rez-de-chaussée, nous étions montés sentir le pop-corn du cinéma brinquebalant qui se trouvait au tout dernier étage. Fauteuils rouges, couverts de cendres. Odeurs de joints et manteaux de fourrure.
J'y étais ensuite retourné à plusieurs reprises avec amis et famille. Comme un secret mal gardé, le lieu et le moment qui, le plus souvent, marquaient les esprits.

Les dernières fois que j'y étais allé (bordel, il y a plus de dix ans !), je m'attardais dans un des étages squatté par des peintres. Il y avait notamment les peintures gigantesques de cet artiste russe. Son nom m'échappe comme le temps qui passe.

Tacheles
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