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L'espoir de la délivrance

L'espoir de la délivrance

Il y a trente ans aujourd'hui, le 28 décembre 1992 pile poil, sortait un 45 tours de Paul McCartney. C'était le single annonçant son album Off The Ground qui sortirait, lui, en février 1993.

Ce titre avait eu un certain succès sur les ondes radios un peu partout en Europe. Sans doute l'une des dernières fois pour Paulo qui, à l'époque, avait de bonnes joues et souvent les pouces en l'air.

Ici en 1992. Sans les pouces mais avec deux princesses et de bonnes joues.

Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que dans les semaines et mois qui suivirent, le titre allait passer en boucle à la radio. On l'entendait tout le temps, à la télé aussi. Même pour celles et ceux qui n'avaient pas M6 comme certains (insérer ici la géolocalisation du 173 bis rue de la République). 

Et aussi parce qu'à l'époque, si j'appréciais le titre, je n'étais pas encore tombé dans la marmite Beatles. Je devais vaguement savoir qui il était, son passé. J'ai un vague souvenir qui doit remonter à cette période où je pensais que les Beatles c'était un groupe dans lequel il avait joué aux côtés d'Elton John... Lennon et de Jim Morrison. Confus. Con, je fus.

Alors si bientôt (un an plus tard je pense) j'allais mettre les deux pieds dans la mare de Liverpool, je me contentais seulement d'aimer la chanson. Je pense que les guitares acoustiques mixées bien en avant et bien sûr la mélodie imparable avaient eu raison de moi. Ça et puis la répétition de ses diffusions aussi.

 

C'est clairement pas ce que j'écoute de lui quand je me replonge dans son immense discographie. Et pourtant en place 46... Je trouve ses albums fades dans ces années-là avec pas mal de titres balourds. Oui mais Hope of Deliverance... Rien qu'en prononçant son nom : Hop(e) ! (of Deliverance).

Qu'est-ce que je peux saouler Claudia avec parfois ! Faut me voir en train de gueuler mes "Hope!" avec des voix plus ou moins basses mais toujours agaçantes. Affligeantes. Il faut savoir que ce titre fut un plus grand succès en Allemagne qu'en France. Tout le monde ou presque la connaît ici. Claudia venait de découvrir ce qui se passait de l'autre côté du mur mais, déjà à l'époque, elle n'aurait pas dit non à le reconstruire (autour de McCartney).

 

Plus à l'ouest, tout me revient. La radio posée sur le congélateur. Fallait faire vite pour ouvrir la porte du frigo sinon on foutait la chanson en l'air. Ou alors il fallait que l'un de nous se tienne près du poste et fasse du yoga avec l'antenne.

Repas du soir. Surgelés de Toupargel (merci Rodolphe !) : coquilles Saint-Jacques et mystères au chocolat en dessert. Les devoirs pendant que Papa éteint le four. Je récite ce que Monsieur Favre nous a appris en économie. Oh non, il y a une salade d'endives en entrée ! Ça me plaît bien, l'offre et la demande, le marché, toutes ces règles bien établies. Il reste de la baguette d'hier ? Je suis tombé amoureux deux mois avant mais personne ne le sait. On prendra le dessert en bas. C'est Le Havre-Auxerre ce soir, sur Canal bien sûr. Il fait froid. Faudra garder la robe de chambre quand on descendra voir le match. Et on fera un thé. Ou pas.

Et McCartney de rengainer…