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Quelques coups de cœur en noir... et blanc

Quelques coups de cœur en noir... et blanc

Le blanc m'entourait donc samedi soir. Quoi de plus surprenant avec toute cette neige ? Quoi de plus surprenant en ce samedi 22 novembre ?

 

Le samedi 22 novembre 1968, quarante ans auparavant, sortait un album publié par les Beatles et qui s'appelait... The Beatles. Ils ne s'étaient pas foulé pour le titre. Pour la pochette non plus. Elle est entièrement blanche, sobriété marquant un contraste frappant avec leur album précédent. Le nom, The Beatles, est embouti en relief sur la pochette. Celle-ci contient un poster, les textes et les portraits des quatre garçons. Paul McCartney et Richard Hamilton ont imaginé la pochette de l'album. Ils pensaient faire un collage avec des photos d'enfance des Beatles. Finalement cet album sera connu dans le monde entier sous un autre nom. Dans le monde entier et dans toutes les langues du monde sous le nom d'album blanc, el álbum blanco, das weiße album, il doppio bianco, the white album...

 

Il s'agit du premier album qui sort sous leur propre label, Apple Records, il contient 30 chansons réparties sur quatre faces. C'est aussi pour ça que c'est un de mes albums préférés ! Que de variété dans un double album !

 

Ballades coustiques (BlackbirdMother Nature's SonI Will), pur pastiche rock'n'roll (Back in the U.S.S.R.Birthday), heavy-metal avant l'heure (Helter Skelter), ragtime (Martha My Dear), ska/rocksteady (Ob-La-Di, Ob-La-Da), country (Rocky Raccoon), jazz façon music-hall (Honey Pie), etc... Comme dans son futur premier album solo John Lennon se met à nu avec des titres comme I'm So TiredJuliaHappiness Is a Warm Gun ou encore Yer Blues). Paul McCartney se comporte en formidable touche à tout musical, abordant une large palette de genres musicaux. George Harrison signe une de ses plus belles chansons avec les Beatles avec While My Guitar Gently Weeps, il invite son ami Eric Clapton pour jouer le solo de guitare sur ce titre. Ringo Starr y va lui aussi de sa création, la toute première avec les Beatles: Don't Pass Me By. Le travail expérimental Revolution 9 de John et Yoko, inspiré des travaux d’Edgar Varèse, que George Martin supplie John de retirer de l’album (sans aucune chance, puisque c’est un double) déconcerte le public. Toute la richesse de l’album blanc est là, non pas dans la qualité d’une écriture commune, mais dans celle de quatre auteurs au sommet de leur art.

 

L'ALBUM BLANC - THE BEATLES

 

FACE A:

1.    "Back in the U.S.S.R."      2:43
2.    "Dear Prudence"      3:56
3.    "Glass Onion"      2:17
4.    "Ob-La-Di, Ob-La-Da"      3:08
5.    "Wild Honey Pie"      0:52
6.    "The Continuing Story of Bungalow Bill"      3:14
7.    "While My Guitar Gently Weeps" (George Harrison)    4:45
8.    "Happiness Is a Warm Gun"      2:43


FACE B:

1.    "Martha My Dear"      2:28
2.    "I'm So Tired"      2:03
3.    "Blackbird"      2:18
4.    "Piggies" (Harrison)    2:04
5.    "Rocky Raccoon"      3:32
6.    "Don't Pass Me By" (Starkey)    3:50
7.    "Why Don't We Do It in the Road?"      1:41
8.    "I Will"      1:46
9.    "Julia"  2:54


FACE C:

1.    "Birthday"      2:42
2.    "Yer Blues"      4:01
3.    "Mother Nature's Son"      2:48
4.    "Everybody's Got Something to Hide Except Me and My Monkey"      2:24
5.    "Sexy Sadie"      3:15
6.    "Helter Skelter"      4:29
7.    "Long, Long, Long" (Harrison)    3:04


FACE D:

1.    "Revolution 1"      4:15
2.    "Honey Pie"      2:41
3.    "Savoy Truffle" (Harrison)    2:54
4.    "Cry Baby Cry"      3:01
5.    "Revolution 9"      8:22
6.    "Good Night"      3:11
 

Pendant quelques minutes, on peut devenir une petite souris et se faufiler dans les studios d'Abbey Road, il y a quarante ans, pour assister à la création de cette fantastique et unique collection de chansons. Il s'agit là de démos, de versions de travail.

 

 

Deuxième coup de cœur, en noir et blanc cette fois, pour un film que je n'ai jamais vu mais dont la bande annonce me charme totalement. Ca s'appelle J'ai toujours rêvé d'être un gangster et ça ressemble à ça.

 

Et enfin dernier coup de cœur du jour pour Take Me Away Fast, un documentaire en cours de réalisation sur la passion de Frank Gossner pour la musique.
 
Quelques points rapidement:
- le gars, Frank, était un dj sur Berlin dans les années 1994/1996
- il jouait de la pop sixties française, de la soul, du funk, que du bon quoi
- il connait bien sur l'afrobeat mais décide de creuser un peu
- entre-temps il s'installe aux USA 
- il part en Afrique de l'Ouest (Bénin, Guinée, Côte d'Ivoire et Nigéria bien sur) où il va à la rencontre de musiciens et à la chasse aux vieux disques
- il documente son séjour d'entre 2005 et 2008 sur son blog: http://voodoofunk.blogspot.com/
- inspirée par son blog, la réalisatrice Leigh Iacobucci en fait ce documentaire...