Bonjour,
Je ne sais pas vous mais nous, à Berlin, avons été victime du bug de Google. C'était samedi après-midi et on cherchait des solutions sur internet quant à un problème de... lave-vaisselle (si,
si...). Panique à bord !
Pendant près d'une demi-heure, le moteur de recherche Internet Google a été touché par un bug, samedi 31 janvier après-midi, affichant le message "ce site risque d'endommager votre ordinateur" à
chacune des recherches. De quoi créer quelques frayeurs aux internautes.
Le groupe a plaidé coupable en invoquant "très simplement une erreur humaine". Google reçoit régulièrement des mises à jour d'un fournisseur de sécurité, StopBadware.org, qui établit la liste des
sites malveillants. "Malheureusement, et là est l'erreur humaine, l'URL (l'adresse Internet) a été par mégarde cochée dans le fichier et se retrouve dans toutes les URL", a expliqué la société de
Mountain View (Californie, ouest des Etats-Unis) sur son blog. Après cette erreur, si les internautes tentaient d'accéder au site souhaité, Google faisait barrage et les redirigeait vers le
site de StopBadware.org.
"VÉRIFICATIONS PLUS RIGOUREUSES"
"Les erreurs ont commencé à apparaître entre 14 h 27 et 14 h 40 GMT (entre 15 h 27 et 15 h 40 heure de Paris) et ont commencé à disparaître entre 15 h 10 et 15 h 25 GMT (entre 16 h 10 et 16 h 25,
heure de Paris), donc la durée du problème pour tout utilisateur unique a été d'environ quarante minutes", a précisé Google. Le groupe a présenté ses excuses à ses utilisateurs et promis
d'"enquêter soigneusement sur cet incident" et de "mettre en place des vérifications plus rigoureuses pour empêcher qu'il ne se reproduise".
Le dispositif qui a posé problème vise notamment à éviter les attaques par phishing – une technique de piratage qui consiste à soutirer des informations à l'internaute en se faisant passer pour un
site bien connu, grâce à une mise en page, un logo et une typographie identiques.
"Depuis 2006, note le site spécialisé Pcinpact, Google a mis en place [un] filtre anti-malware (contre les programmes malveillants) dans son moteur. Lorsque l'on formule une requête particulière,
elle est d'abord analysée via une base de données et en cas de correspondance, un message alerte l'utilisateur du risque potentiel. Cet anti-malware repose sur les alertes amassées par
StopBadware.org, site géré par le Berkman Center for Internet & Society de l'université Harvard, l'Oxford Internet Institute mais aussi Google et Sun. Sous l'expression Badware sont rangés les
logiciels espions, les virus, les pubs intrusives (multi pop up)."
Quoi qu'il en soit, l'incident aura été, a priori, sans grandes conséquences même si le bug semble avoir touché tous les pays du monde. Voilà en tout cas de quoi relancer le débat sur la pleine
confiance accordée par des millions d'internautes à ce géant du Web. Google contrôle aujourd'hui environ 70 % des recherches sur Internet, une part de marché qui n'a cessé de croître ces dernières
années.
Source: Le Monde daté du samedi 31 janvier et mis à jour le 02
février 2009