Depuis mon retour en Allemagne bien des choses ont changé. Normal.
Je ne vais pas les énumérées ici.
Une des choses qui m'a le plus frappé c'est que je n'écoute plus les mêmes chansons de la même manière. J'ai toujours été sensible à ces adolescenseries que sont les chansons fleur bleue
chantées par des jeunes gens de 17/23 ans. Les premiers Beatles, la Motown pour ne citer que les deux plus gros producteurs de mièvreries dégoulinantes qui balancent pourtant bien.
Prenez n'importe quelle chanson d'amour déçu. Ça en fait un paquet non ? Bon juste celles où c'est la nana qui s'en va d'accord ? Bon ça nous en fait plus que 953428. Et bien Dieu sait si pendant
des chagrins d'amour j'ai pu me les approprier, on le fait tous non ?
Je parle aux gars là.
On a bien tous au moins une fois demander à quelqu'un de nous laisser être l'ombre de son ombre. Non ? L'ombre de sa main ? Ah si ! L'ombre de son chien. Ouaf.
L'ombre de son kien, comme on dit au nord du nord.
Là encore je vais vous épargner les quelques chansons d'amour qui résonnent en moi ces dernières semaines. Mais vous l'aurez compris, ce n'est plus ma belle qui s'en va mais bel et bien mon
père. Oui. Encore. C'est dingue, mais toutes ces chansons où ELLE laisse planter là son gars sonnent comme ça dans mon coeur et entre mes tympans.
Dernier exemple en date, dernier ado en date. Ce jeune homme de 68 ans (il les fête dans deux jours).
Vous savez peut-être que vient de sortir son trente-troisième album studio et qu'en plus d'être excellent, il a atteint la première place des meilleures ventes au Royame-Uni. elle prouesse pour
quelqu'un dont le dernier numéro un datait de... 1970 (39 ans !). L'album s'appelle TOGETHER THROUGH LIFE et je vous
le recommande vivement.
Voici une de ces chanson d'amour dont je parlais plus haut. Je me l'écoute en boucle et on y entend... tout ce que l'on veut bien y entendre. Qu'il est beau ce vieil enfant, quelle est belle son
atroce voix qui s'égossilait déjà quand il avait 17 ans.
Il est difficile (et vain ?) de vouloir traduire de la poésie. Il est honteux (et vain !) de vouloir traduire Bob Dylan. Mais voici très librement (comprendre bourrée de fautes) et très rapidement
(comprendre bourrée d'approximations) une série de phrases collant plus au moins au texte saigné sur les cordes vocales de Bobby Zimmerman.
[Vous trouverez le texte original en bas de la page. Pour écouter le titre, lancez la vidéo.]
Les vents du soir sont calmes
J'ai perdu mon chemin, ma volonté
Je ne peux pas te dire où ils allés
Je sais seulement ce qu'ils veulent dire
Je suis toujours sur mes gardes
Reconnaissant que la vie est dure
Sans toi près de moi
L'ami que tu étais
Si proche et si cher
Tu t'es enfui si loin
Où nous sommes-nous perdus ?
Je passe devant la vieille école
Reconnaissant que la vie est dure
Sans toi près de moi
Depuis le jour,
Le jour où tu es parti
Je sens ce vide immense
Je ne sais plus ce qui est juste ou pas
Je sais seulement que j'ai besoin de force pour combattre
Pour combattre ce monde qui nous entoure
Depuis qu'on a perdu contact
Je n'ai plus ressenti grand chose
Un jour stérile après un autre
Mon coeur s'est renfermé
Reconnaissant que la vie est dure
Sans toi près de moi
Le soleil se noie doucement
Je crois qu'il est temps d'y aller
Je sens comme un courant d'air frais
Et dans mes souvenirs
Mes rêves sont morts et enterrés
Reconnaissant que la vie est dure
Sans toi près de moi