À l'heure où j'attends le retour d'un baroudeur, aujourd'hui mes pensées vont vers un autre.
Il rêvait de São Paulo mais n'y aura jamais été. Il en aura vu du paysage même si ma génération dorée (parenthèse enchantée de l'aviation facile et bon marché) sera allée en quelques années dans bien plus de pays et d'hémisphères qu'il en aura connu.
Mais le plus grand voyage n'est-il pas celui-ci ? Celui des kilomètres d'amour qu'il nous aura donné ? Des hémisphères de chansons avec lesquelles il m'a bercé ? Et puis le grand voyageur, s'il en est un aujourd'hui, ce serait plutôt lui qui nous sourit en jouant à cache-cache avec nous depuis la face cachée de la lune.
S'il a beaucoup sacrifié, il a toujours tenté de suivre l'essentiel : sa liberté.