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La revancha del tiempo

La revancha del tiempo

Pourquoi parler de revanche la semaine suivant une naissance (merci Didier) et une horrible mort filmée, déchiquetée d'un non moins horrible et abject être humain (merci Didier et Julien Gracq) ?

 

Non, non, non vous n'y êtes pas !

Je fais ici une allusion à l'album  La revancha del tango du groupe  Gotan Project

On loue souvent mes goûts musicaux ou bien le fait que je traque le truc qui fait mouche (bzzzz) avant les autres. Et systématiquement je le répète : il suffit de lire telle ou telle revue, d'écouter telle ou telle radio. Et, il faut bien le dire, parfois en ayant le nez perdu dans les rayons poussièreux de disquaires improbables, les oreilles en vadrouille et la bouche grande ouverte en concerts on tombe sur de biens drôles d'OMNI ("objets musicaux non identifiés".

 

Si je m'appliquais, je pourrais écrire un bouquin sur ses moments faits de magie et donc si difficile à retranscrire. Ces moments, toujours ou presque, inattendus où j'entends pour la première fois un groupe, une voix qui habitera et accompagnera ma vie par la suite.

 

Une de ces colisions tout en son (mais aussi en image et en odeur comme on va le voir ci-dessous)  a eu lieu il y a exactement dix ans, à l'automne 2001. Cela faisait quelques mois que je travaillais (oh si peu...) avec une bande de joyeux lurons qui allaient devenir des amis pour la vie. Pas moins que ça. On avait du déjà commencer à parler musique. À l'époque j'étais branché sur  radio nova. Pas tant la radio elle même que leur site web que je consultais quotidiennement et qui regorgeait d'infos et de bons plans.

Un jour d'octobre, 2001 donc, il me contacte pour m'informer qu'il venait de m'envoyer un disque d'un projet monté sur Paris. Un truc monté par Philippe Cohen Solal, le suisse Christop H. Müller (ancien membre du groupe Touch El Arab) et du guitariste argentin Eduardo Makaroff. Cureiux. Curieux donc ça me plaît déjà d'avance. Et puis le cd arrive.

Tout de suite je suis séduit par cette belle pochette cartonnée, bronzée. Et ce nom étrange qui s'affiche, comme un tatouage sur la poitrine : gotan (en gros) et project (en plus petit). En 2001, comme dans mes années de fac' et ce jusqu'en 2005/2006, je ne sortais jamais de chez moi sans mon baladeur cd. Bientôt j'écoutais l'album.

 

http://1.bp.blogspot.com/_5hsRRLnAPWA/TSK-eH1BhlI/AAAAAAAAB2U/0gScjXSfXhQ/s1600/Gotan+Project-La+Revancha+Del+Tango+cover.jpg

 

 

Je n'avais jamais rien entendu de tel mais il faut dire je ne connaissais rien ou presque du tango. Et puis, comprenant l'origine du mot Gotan (en faisant marcher ma machine à calembours), je remonta peu à peu le temps. Je commençais avec celui qui avait tant bousculer le tango :  Ástor Piazzolla. Et puis, trois ans plus tard, une belle espagnole me fit tomber d'amour pour  Carlos Gardel.

 

Honneurs aux aînés avec le mythique "Volver", archi-repris, de Gardel.

 

 

Et puis s'il n'y en avait qu'un, ce serait celui-là, de Piazzolla. En duo avec Yo-Yo Ma s'il vous plaît !

   

 

 

 

 

Et donc, je vous parlais de cet album sorti en octobre 2001, La revancha del tango. À l'occasion des dix ans de sa sortie, l'album a été malaxé et régurgité par la jeune génération argentine.

En 2011, l’heure est à La revancha en cumbia, un album où l’on retrouve les principaux bidouilleurs qui malaxent les sons de la dense tradition argentine pour les concasser dans leur grand mix : Tremor, Bomba Estéreo, Chancha Via Circuito, King Coya, El Remolon, Fauna, Axel Krygier, Frikstailers et El Hijo de la Cumbia. Cette turbulente scène qui agite de ses rythmiques fracassées les nuits de Buenos Aires s’est tout naturellement emparée des titres qui composaient « La revancha del tango », pour en donner une nouvelle vision. Aussi originale que l’originelle.

 

Je vous propose d'écouter cette version 2011 d'un album que chacun connaît, parfois sans le savoir.