Menu
Ça cent ans : les années folles !

Ça cent ans : les années folles !

Pendant à cet article publié il y a plus de sept ans, voici une pensée, cent pensées pour ma grand-mère paternelle.

Ça cent ans : les années folles !

Ces sept années de différence ne pesaient déjà pas bien lourd. Maintenant encore moins. 

Décidément, c'est la valse des centenaires ces temps-ci. Après Brassens, voici que nous repensons à elle le jour du centenaire de sa naissance. Né une dizaine de jours avant elle, ce fut un long voyage pour lui aussi mais ils vécurent tous les deux pas très loin de la mer Méditerranée. Côté Nord par contre. Pas Sud.

Sidi Bel Abbès, Montbéliard, Neffiès

Des accents graves, un aigu. Des rires et des larmes. La même histoire, à contre-courant et avec l'amour plus fort que la mort. Celui pour ses enfants puis ses petits-enfants. La preuve c'est que depuis Berlin, en 2021, sur un clavier électronique, je me souviens d'elle. Du son de sa voix, de sa manière. De son énergie de scorpion et de son regard aussi.

Une chanson pour toi Mémé. Pour valser doucement.

Tout doux, tout doucement
Comme un enchantement
Et là, près de l'étang
Mon cœur battait, battait...

Marcel Amont, "Tout doux, tout doucement"

 

Et puis un poème, de mon père, pour sa mère.

C'est la joie
D'avoir donné
La vie d'un si bel enfant.

C'est la peine
Des premières
Rage de dents.

C'est le pardon
Demandé
Par l'enfant offensé.

C'est la récompense
D'une bonne action.

C'est la fierté
De voir l'enfant
Passer avec succès
Les embûches de la vie.

C'est l'acquiescement
D'un mariage difficile.

C'est la consolation
D'un gros échec.

C'est l'art
D'être grand-mère.

C'est l'adieu
Sur le quai de gare.

C'est ce dernier baiser
Humide qui rattache
Une ultime fois
L'enfants et sa mère.