Menu
And so this Christmas...

And so this Christmas...

Je m'apprête à quitter Berlin, l'Allemagne, pour quelques jours. Pour rejoindre la Savoie. Et puis Lyon pour deux jours supplémentaires. Pour rejoindre ma petite soeur. Au lendemain d'avril, on le savait déjà: on serait n'importe où sur cette planète pour Noël. N'importe où, mais on serait ensemble.

Comme pendant les années quatre-vingt, nonantes et après. Comme pendant les années Waïkiki où on sortait encore la crèche avec le petit boeuf en plâtre, le petit âne en plâtre, tout ça quoi, Marie, Joseph et le petit schtroumpf. C'était trente-trois ans avant que l'on ne lui plante des clous. Et puis c'était bien quinze ans avant que le printemps 2009 nous plante ses clous dans nos coeurs.

DSC07820


Papa achetait un sapin, c'était toujours la GROSSE MERDE pour ne pas se faire mal avec ces connes d'épines dont on avait un mal fou à se débarrasser. On en retrouvait encore six mois après, près de la cheminée, en bas. Dans le salon. Mais c'était aussi les guirlandes, les boules, les chocolats dont j'étais devenu expert à accrocher sur les branches: un chocolat accroché, trois avalés.

Il y avait aussi pendant un ou deux Noël ces bombes de mousse blanche avec lesquelles on avait écrit des Joyeux Noël ou bien dessiné des sapins ou des étoiles sur les vitres, en bas. Et puis vers la mi-janvier il devait falloir les effacer ces putains de traces blanches qui ne partaient plus sur les vitres !

Mais en attendant c'était à qui accrocher l'étoile, la belle étoile en osier que Christiane, je crois, avait ramenée. C'est certainement pendant une de ces courses à l'étoile que j'avais du me rendre compte, une année, que ma soeur me rattrapait... me dépassait  en taille.

Papa adorait garnir la petite table d'en bas de fruits secs. Bon je suis sur que ça fait partie d'autant de banalités ci-dessus (ci-dessous) qui doivent être partagées par des milliers d'autres foyers dans le monde au moment de Noël. Mais c'est plus fort que moi, ces petits bols de raisins secs, les abricots qu'il adorait, les dattes (dont je raffole !) et les figues sèches... c'est lui. C'est mon père, c'est Noël.

Alors forcément cette année, j'ai ma petite soeur. Ma petite soeur m'a moi. On n'a pas prévu d'investir dans une guirlande mais je peux vous dire qu'on a sacrément les boules.


Joyeux Noël à toutes et tous. Paix sur la Terre comme disait l'autre car j'y crois toujours, en insistant, on l'aura bien un jour. Profitez bien toutes et tous de vos familles, de vos parents, de vos enfants. Et n'abusez pas trop des fruits secs quand même.

Tschüssie ! Ici Berlin, à vous les studios !